NOUS CONTACTER

01 41 10 05 93

accueilsaintetherese@gmail.com


Accueil par des paroissiens
:
Du lundi au jeudi : de 10h à 12h et de 15h à 18h
Vendredi : de 10h à 12h et de 14h30 à 17h
Samedi : de 10h à 12h


Accueil-confessions par les prêtres
:
Du mardi au vendredi : de 17h à 19h
Samedi : de 10h à 12h
Pendant le carême : dimanche de 16h45 à 17h45

NOUS TROUVER

Paroisse Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus
62 rue de l’Ancienne Mairie
92100 Boulogne

Bus
126 – 160 – 175

Métro
Ligne 10 – Boulogne-Pont de Saint-Cloud
Ligne 9 – Marcel Sembat

Vélib
Face au 1 rue Le Corbusier

Consultez la carte

HORAIRES

Messes – Dominicales : Samedi 18h Dimanche 9h30, 11h et 18h – En semaine : du lundi au samedi à 9h / mardi, jeudi et vendredi à 7h30

Messe du catéchisme : une fois par mois au cours de la messe de 11h

Liturgie de la Parole expliquée aux Enfants (de maternelle et primaire), au cours de la messe de 11h (hors vacances scolaires)

Laudes : Mardi à samedi, 8h35

Partager la Parole : Mercredi, 20h30

Méditons l’Evangile d’aujourd’hui, temps du Carême – 5ème semaine, année B

Texte de l’Évangile (Jn 8,21-30)
Jésus leur dit encore: «Je m’en vais; vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je m’en vais, vous ne pouvez pas y aller». Les Juifs disaient: «Veut-il donc se suicider, puisqu’il dit: ‘Là où moi je m’en vais, vous ne pouvez pas y aller’?». Il leur répondit: «Vous, vous êtes d’en bas; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde; moi, je ne suis pas de ce monde. C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. Si, en effet, vous ne croyez pas que moi, je suis, vous mourrez dans vos péchés».

Ils lui demandaient: «Qui es-tu donc?». Jésus leur répondit: «Je n’ai pas cessé de vous le dire. J’ai beaucoup à dire sur vous, et beaucoup à condamner. D’ailleurs celui qui m’a envoyé dit la vérité, et c’est de lui que j’ai entendu ce que je dis pour le monde». Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père. Jésus leur déclara: «Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, je suis, et que je ne fais rien par moi-même, mais tout ce que je dis, c’est le Père qui me l’a enseigné. Celui qui m’a envoyé est avec moi; il ne m’a pas laissé seul parce que je fais toujours ce qui lui plaît». Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.


«Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, je suis»

Aujourd’hui, cinquième mardi du Carême, à une semaine de la contemplation de la Passion du Seigneur, Celui-ci nous invite à le regarder lorsqu’Il nous rachète et nous libère d’abord sur la Croix: «Jésus Christ est notre pontife, son corps précieux est notre sacrifice qu’il a immolé sur l’autel de la Croix pour le salut de tous les hommes» (Saint John Fisher).

«Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme…» (Jn 8,28). En effet, le Christ Crucifié —le Christ “élevé”!— c’est le signe grand et définitif de l’amour du Père pour l’Humanité abattue. Ses bras ouverts entre le ciel et la terre, tracent le signe indélébile de son amitié avec nous, les hommes. En le voyant, ainsi, élevé devant notre regard pécheur, nous comprendrons que Lui, il est (cf. Jn 8,28). Et alors, comme ces juifs qui l’écoutaient, nous aussi croirons en Lui.

Seule l’amitié de celui qui est familiarisé avec la Croix peut nous rendre connaturel l’approfondissement du Cœur du Rédempteur. Prétendre à un Évangile sans Croix, dépourvu du sentiment chrétien de la mortification, ou contaminé par le milieu païen et naturaliste qui nous empêche de comprendre la valeur rédemptrice de la souffrance, nous placerait devant la terrible éventualité d’entendre des lèvres du Christ: «Après tout, pourquoi continuer à nous parler?».

Que notre regard vers la Croix, regard détendu et contemplative, soit une question adressée au Crucifié. Sans bruit de paroles, nous pouvons lui demander: «Qui es-tu donc?» (Jn 8,25). Il nous répondra «Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie» (Jn 14,6), la Vigne, sans laquelle, nous, pauvres sarments, ne pouvons donner de fruits, car Lui seul a les paroles de vie éternelle. Si nous ne croyons pas que Lui, il est, nous mourrons dans nos péchés. Mais nous vivrons, et vivrons déjà sur cette terre la vie du ciel, si nous apprenons de Lui la joyeuse certitude que le Père est parmi nous, et qu’Il ne nous abandonne pas. C’est ainsi que nous imiterons le Fils en faisant toujours ce qui plait au Père.

Abbé Josep Mª MANRESA Lamarca (Valldoreix, Barcelona, Espagne)

Méditons l’Evangile d’aujourd’hui, temps du Carême – 5ème semaine, année B

Texte de l’Évangile (Jn 8,1-11)
Jésus s’était rendu au mont des Oliviers; de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à Lui, il s’assit et se mit à enseigner.

Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en train de commettre l’adultère. Ils la font avancer, et disent à Jésus: «Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu’en dis-tu?». Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol. Comme on persistait à l’interroger, Il se redressa et leur dit: «Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre». Et Il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol.

Quant à eux, sur cette réponse, ils s’en allaient l’un après l’autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui. Il se redressa et Lui demanda: «Femme, où sont-il donc? Alors, personne ne t’a condamnée?». Elle répondit: «Personne, Seigneur». Et Jésus lui dit: «Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus».


«Va, et désormais ne pèche plus»

Aujourd’hui, nous contemplons dans l’Évangile le visage miséricordieux de Jésus. Dieu est Amour, Amour qui pardonne, Amour qui souffre pour nos faiblesses, Amour qui sauve. Les docteurs de la Loi de Moïse et les pharisiens «lui amènent une femme qu’on avait surprise en train de commettre l’adultère» (Jn 8,4) et ils demandent au Seigneur: «Et toi, qu’en dis-tu?» (Jn 8,5). Ce qu’ils veulent, ce n’est pas tant suivre l’enseignement de Jésus que de pouvoir l’accuser d’aller contre la Loi de Moïse. Mais le Maître en profite pour manifester qu’Il est venu chercher les pécheurs, relever ceux qui sont tombés, les appeler à la conversion et à la pénitence. C’est là, pour nous, le message du Carême, puisque nous sommes tous pécheurs et avons tous besoin de la grâce salvifique de Dieu.

L’on dit que de nos jours le sens du péché s’est perdu. Beaucoup ne savent plus ce qui est bien ou mal, ni pourquoi. Cela revient à dire —de manière positive— qu’on a perdu le sens de l’Amour a Dieu: de l’Amour de Dieu pour nous, et —de notre part— de la correspondance que cet Amour requiert. Celui qui aime n’offense pas. Celui qui se sait aimé et pardonné rend amour pour Amour: «L’on demanda à l’Ami quelle est la source de l’amour. Il répondit: celle où l’Aimé nous a lavé de nos fautes» (Raymond Llull).

C’est pourquoi le sens de la conversion et de la pénitence propres au Carême est de nous placer devant Dieu, de regarder dans les yeux le Seigneur sur la Croix, d’accourir pour Lui manifester personnellement nos péchés dans le sacrement de la Pénitence. Et Jésus nous dira, comme à la femme de l’Évangile: «Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus» (Jn 8,11). Dieu pardonne, et cela suppose pour nous une exigence, un engagement: Ne pèches plus!.

Abbé Jordi PASCUAL i Bancells (Salt, Girona, Espagne)

Méditons l’Evangile d’aujourd’hui, temps du Carême – 4ème semaine, année B

Texte de l’Évangile (Jn 7,40-53)
Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient: «C’est vraiment lui, le grand Prophète!». D’autres disaient: «C’est lui le Messie!». Mais d’autres encore demandaient: «Est-ce que le Messie peut venir de Galilée? L’Écriture dit pourtant qu’il doit venir de la descendance de David et de Bethléem, le village où habitait David!».

C’est ainsi que la foule se divisa à son sujet. Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui. Voyant revenir les gardes qu’ils avaient envoyés arrêter Jésus, les chefs des prêtres et les pharisiens leur demandèrent: «Pourquoi ne l’avez-vous pas ramené?». Les gardes répondirent: «Jamais un homme n’a parlé comme cet homme!». Les pharisiens leur répliquèrent: «Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer? Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui? Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits!».

Parmi les pharisiens, il y avait Nicodème, qui était allé précédemment trouver Jésus; il leur dit: «Est-ce que notre Loi permet de condamner un homme sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait?». Ils lui répondirent: «Alors, toi aussi, tu es de Galilée? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée!». Puis ils rentrèrent chacun chez soi.


«Jamais un homme n’a parlé comme cet homme!»

Aujourd’hui, l’Évangile nous présente les différentes réactions qui produisaient les paroles de notre Seigneur. Ce texte dans l’Évangile de Jean ne nous propose aucune parole de Jésus, mais nous parle au contraire des conséquences de ce qu’Il disait. Certains pensaient qu’Il était prophète, d’autres disaient «C’est lui le Messie!» (Jn 7,41).

En vérité Jésus est le signe de la contradiction que Siméon avait annoncé à Marie (cf. Lc 2,34). Jésus ne laisse pas indifférents ceux qui l’entendaient, au point qu’à cette occasion comme dans beaucoup d’autres «c’est ainsi que la foule se divisa à son sujet» (Jn 7,43). La réponse des gardes qui prétendaient le détenir, encadre nettement la question et nous montre la force des paroles du Christ: «Jamais un homme n’a parlé comme cet homme» (Jn 7,46). Ce qui veut dire: ses paroles sont différentes, ce ne sont pas des paroles creuses, remplies d’orgueil et de mensonges. Il est la “Vérité” et sa façon de parler reflète cela.

Et si cela se produisait chez ses auditeurs, avec plus grande raison ses œuvres provoquaient l’étonnement, l’admiration ainsi que la critique, les bavardages, la haine… Jésus parlait le “langage de la charité”, ses œuvres et ses paroles manifestaient l’amour profond qu’Il avait pour tous les hommes, surtout ceux qui étaient le plus dans le besoin.

Aujourd’hui comme au temps du Christ, nous les chrétiens sommes —ou nous devons être— “signe de discorde”, car nous ne devons pas parler et agir comme les autres. En imitant et suivant le Christ, nous devons, nous aussi employer le “langage de la charité et de l’amour”, un langage universel que tous les hommes sont capables de comprendre. Comme le dit le Pape Benoît XVI dans son encyclique Deus caritas est, «L’amour —caritas— sera toujours nécessaire, même dans la société la plus juste (…). Celui qui veut s’affranchir de l’amour se prépare à s’affranchir de l’homme en tant qu’homme».

Abbé Fernand ARÉVALO (Bruxelles, Belgique) 

Méditons l’Evangile d’aujourd’hui, temps du Carême – 5ème semaine, année B

Texte de l’Évangile (Jn 8,21-30)
Jésus leur dit encore: «Je m’en vais; vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je m’en vais, vous ne pouvez pas y aller». Les Juifs disaient: «Veut-il donc se suicider, puisqu’il dit: ‘Là où moi je m’en vais, vous ne pouvez pas y aller’?». Il leur répondit: «Vous, vous êtes d’en bas; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde; moi, je ne suis pas de ce monde. C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. Si, en effet, vous ne croyez pas que moi, je suis, vous mourrez dans vos péchés».

Ils lui demandaient: «Qui es-tu donc?». Jésus leur répondit: «Je n’ai pas cessé de vous le dire. J’ai beaucoup à dire sur vous, et beaucoup à condamner. D’ailleurs celui qui m’a envoyé dit la vérité, et c’est de lui que j’ai entendu ce que je dis pour le monde». Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père. Jésus leur déclara: «Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, je suis, et que je ne fais rien par moi-même, mais tout ce que je dis, c’est le Père qui me l’a enseigné. Celui qui m’a envoyé est avec moi; il ne m’a pas laissé seul parce que je fais toujours ce qui lui plaît». Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.


«Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, je suis»

Aujourd’hui, cinquième mardi du Carême, à une semaine de la contemplation de la Passion du Seigneur, Celui-ci nous invite à le regarder lorsqu’Il nous rachète et nous libère d’abord sur la Croix: «Jésus Christ est notre pontife, son corps précieux est notre sacrifice qu’il a immolé sur l’autel de la Croix pour le salut de tous les hommes» (Saint John Fisher).

«Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme…» (Jn 8,28). En effet, le Christ Crucifié —le Christ “élevé”!— c’est le signe grand et définitif de l’amour du Père pour l’Humanité abattue. Ses bras ouverts entre le ciel et la terre, tracent le signe indélébile de son amitié avec nous, les hommes. En le voyant, ainsi, élevé devant notre regard pécheur, nous comprendrons que Lui, il est (cf. Jn 8,28). Et alors, comme ces juifs qui l’écoutaient, nous aussi croirons en Lui.

Seule l’amitié de celui qui est familiarisé avec la Croix peut nous rendre connaturel l’approfondissement du Cœur du Rédempteur. Prétendre à un Évangile sans Croix, dépourvu du sentiment chrétien de la mortification, ou contaminé par le milieu païen et naturaliste qui nous empêche de comprendre la valeur rédemptrice de la souffrance, nous placerait devant la terrible éventualité d’entendre des lèvres du Christ: «Après tout, pourquoi continuer à nous parler?».

Que notre regard vers la Croix, regard détendu et contemplative, soit une question adressée au Crucifié. Sans bruit de paroles, nous pouvons lui demander: «Qui es-tu donc?» (Jn 8,25). Il nous répondra «Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie» (Jn 14,6), la Vigne, sans laquelle, nous, pauvres sarments, ne pouvons donner de fruits, car Lui seul a les paroles de vie éternelle. Si nous ne croyons pas que Lui, il est, nous mourrons dans nos péchés. Mais nous vivrons, et vivrons déjà sur cette terre la vie du ciel, si nous apprenons de Lui la joyeuse certitude que le Père est parmi nous, et qu’Il ne nous abandonne pas. C’est ainsi que nous imiterons le Fils en faisant toujours ce qui plait au Père.

Abbé Josep Mª MANRESA Lamarca (Valldoreix, Barcelona, Espagne)

Méditons l’Evangile d’aujourd’hui, temps du Carême – 5ème semaine, année B

Texte de l’Évangile (Jn 8,1-11)
Jésus s’était rendu au mont des Oliviers; de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à Lui, il s’assit et se mit à enseigner.

Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en train de commettre l’adultère. Ils la font avancer, et disent à Jésus: «Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu’en dis-tu?». Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol. Comme on persistait à l’interroger, Il se redressa et leur dit: «Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre». Et Il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol.

Quant à eux, sur cette réponse, ils s’en allaient l’un après l’autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui. Il se redressa et Lui demanda: «Femme, où sont-il donc? Alors, personne ne t’a condamnée?». Elle répondit: «Personne, Seigneur». Et Jésus lui dit: «Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus».


«Va, et désormais ne pèche plus»

Aujourd’hui, nous contemplons dans l’Évangile le visage miséricordieux de Jésus. Dieu est Amour, Amour qui pardonne, Amour qui souffre pour nos faiblesses, Amour qui sauve. Les docteurs de la Loi de Moïse et les pharisiens «lui amènent une femme qu’on avait surprise en train de commettre l’adultère» (Jn 8,4) et ils demandent au Seigneur: «Et toi, qu’en dis-tu?» (Jn 8,5). Ce qu’ils veulent, ce n’est pas tant suivre l’enseignement de Jésus que de pouvoir l’accuser d’aller contre la Loi de Moïse. Mais le Maître en profite pour manifester qu’Il est venu chercher les pécheurs, relever ceux qui sont tombés, les appeler à la conversion et à la pénitence. C’est là, pour nous, le message du Carême, puisque nous sommes tous pécheurs et avons tous besoin de la grâce salvifique de Dieu.

L’on dit que de nos jours le sens du péché s’est perdu. Beaucoup ne savent plus ce qui est bien ou mal, ni pourquoi. Cela revient à dire —de manière positive— qu’on a perdu le sens de l’Amour a Dieu: de l’Amour de Dieu pour nous, et —de notre part— de la correspondance que cet Amour requiert. Celui qui aime n’offense pas. Celui qui se sait aimé et pardonné rend amour pour Amour: «L’on demanda à l’Ami quelle est la source de l’amour. Il répondit: celle où l’Aimé nous a lavé de nos fautes» (Raymond Llull).

C’est pourquoi le sens de la conversion et de la pénitence propres au Carême est de nous placer devant Dieu, de regarder dans les yeux le Seigneur sur la Croix, d’accourir pour Lui manifester personnellement nos péchés dans le sacrement de la Pénitence. Et Jésus nous dira, comme à la femme de l’Évangile: «Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus» (Jn 8,11). Dieu pardonne, et cela suppose pour nous une exigence, un engagement: Ne pèches plus!.

Abbé Jordi PASCUAL i Bancells (Salt, Girona, Espagne)

Méditons l’Evangile d’aujourd’hui, temps du Carême – 4ème semaine, année B

Texte de l’Évangile (Jn 7,40-53)
Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient: «C’est vraiment lui, le grand Prophète!». D’autres disaient: «C’est lui le Messie!». Mais d’autres encore demandaient: «Est-ce que le Messie peut venir de Galilée? L’Écriture dit pourtant qu’il doit venir de la descendance de David et de Bethléem, le village où habitait David!».

C’est ainsi que la foule se divisa à son sujet. Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui. Voyant revenir les gardes qu’ils avaient envoyés arrêter Jésus, les chefs des prêtres et les pharisiens leur demandèrent: «Pourquoi ne l’avez-vous pas ramené?». Les gardes répondirent: «Jamais un homme n’a parlé comme cet homme!». Les pharisiens leur répliquèrent: «Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer? Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui? Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits!».

Parmi les pharisiens, il y avait Nicodème, qui était allé précédemment trouver Jésus; il leur dit: «Est-ce que notre Loi permet de condamner un homme sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait?». Ils lui répondirent: «Alors, toi aussi, tu es de Galilée? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée!». Puis ils rentrèrent chacun chez soi.


«Jamais un homme n’a parlé comme cet homme!»

Aujourd’hui, l’Évangile nous présente les différentes réactions qui produisaient les paroles de notre Seigneur. Ce texte dans l’Évangile de Jean ne nous propose aucune parole de Jésus, mais nous parle au contraire des conséquences de ce qu’Il disait. Certains pensaient qu’Il était prophète, d’autres disaient «C’est lui le Messie!» (Jn 7,41).

En vérité Jésus est le signe de la contradiction que Siméon avait annoncé à Marie (cf. Lc 2,34). Jésus ne laisse pas indifférents ceux qui l’entendaient, au point qu’à cette occasion comme dans beaucoup d’autres «c’est ainsi que la foule se divisa à son sujet» (Jn 7,43). La réponse des gardes qui prétendaient le détenir, encadre nettement la question et nous montre la force des paroles du Christ: «Jamais un homme n’a parlé comme cet homme» (Jn 7,46). Ce qui veut dire: ses paroles sont différentes, ce ne sont pas des paroles creuses, remplies d’orgueil et de mensonges. Il est la “Vérité” et sa façon de parler reflète cela.

Et si cela se produisait chez ses auditeurs, avec plus grande raison ses œuvres provoquaient l’étonnement, l’admiration ainsi que la critique, les bavardages, la haine… Jésus parlait le “langage de la charité”, ses œuvres et ses paroles manifestaient l’amour profond qu’Il avait pour tous les hommes, surtout ceux qui étaient le plus dans le besoin.

Aujourd’hui comme au temps du Christ, nous les chrétiens sommes —ou nous devons être— “signe de discorde”, car nous ne devons pas parler et agir comme les autres. En imitant et suivant le Christ, nous devons, nous aussi employer le “langage de la charité et de l’amour”, un langage universel que tous les hommes sont capables de comprendre. Comme le dit le Pape Benoît XVI dans son encyclique Deus caritas est, «L’amour —caritas— sera toujours nécessaire, même dans la société la plus juste (…). Celui qui veut s’affranchir de l’amour se prépare à s’affranchir de l’homme en tant qu’homme».

Abbé Fernand ARÉVALO (Bruxelles, Belgique)