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Vendredi 15 mai – L’Eucharistie
NouvellesJeudi 14 mai – Evangile de Jésus Christ selon Saint Jean
NouvellesJn 15, 1-8
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »
Commentaire
Comme d’habitude, Jean vient compléter les évangiles synoptiques, leur donner un éclairage différent. Ici, on se rappelle de la parabole des vignerons meurtriers[1], où les métayers ne voulaient pas remettre le fruit de la vigne à son propriétaire. Jean donne une autre lecture de cette parabole. Car si le Christ est lui-même la vraie vigne, s’Il rentre lui-même dans la vigne dont nous sommes les sarments, il fait de nous les porteurs directs du fruit. Ainsi, Jean opère comme un renversement éclairant.
En effet, en tant que serment, je ne peux être que le témoin du fruit que je porte car ce fruit, si je demeure dans le Christ, n’est jamais le mien, mais celui alimenté par le cep, et c’est d’ailleurs ce qui me réjouit et m’émerveille : je vois Dieu à l’œuvre, qui me fait la grâce immense de passer à travers moi, comme la sève traverse le serment jusqu’à la grappe. Je vois les fruits, devant moi, et d’une certaine manière, Dieu me les offre, m’en fait bénéficiaire, puisque je constate sa bonté et sa générosité (« cela se réalisera pour vous »).
Mais si ce fruit, je le considère comme le produit exclusif de mon travail, si je considère que « je l’ai bien gagné », si dès lors je ne daigne pas y voir la main de Dieu, si je ne veux pas y voir un cadeau magnifique, qui m’est d’abord destiné parce que, même si j’ai donné ma fatigue, j’ai eu la grâce que cela passe par moi, je reste à côté de la réalité des choses. La vie devient vide, absurde, sans avenir ni Espérance. Même si je bénéficiais d’un peu de foi au début, cette dernière va s’étioler, et devenir vide, morte, sèche, puisque la vue des fruits en est la première nourriture. A la limite, ce n’est pas Dieu qui enlève le sarment qui ne porte pas de fruit (c’est-à-dire qui ne veut pas voir les fruits de Dieu dans sa vie), c’est le sarment lui-même qui se coupe de la sève du cep, et va se dessécher, puis tomber, et n’être bon qu’à jeter au feu.
Demeurer dans le Christ, c’est donc lire chaque instant baigné de sa présence, où il agit, et où il nous fait porter du fruit. La « quantité » dépend des moments, mais c’est surtout une question de regard. L’enjeu est de savoir discerner le Christ qui vient marcher à nos côtés comme avec les compagnons d’Emmaüs, qui nous parle sur la route, et nous montre le jour qui demeure même dans la nuit qui descend. Et alors oui, nous verrons la Gloire de Dieu dans tous ces fruits. St Irénée disait bien « la Gloire de Dieu, c’est l’homme vivant, et la Vie de l’homme, c’est la vision de Dieu. »
Mercredi 13 mai – Evangile de Jésus Christ selon Saint Jean
NouvellesÉvangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,1-8.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage.
Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite.
Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous.
Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »
Commentaire
« Sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5)
Attachons-nous de toutes nos forces au Christ, à cause de ceux qui s’efforcent continuellement de le détacher de l’âme, afin que Jésus ne s’en aille pas (cf. Jn 5,13), s’éloignant de la foule des pensées qui sont dans le lieu de l’âme. Il n’est pas possible de nous attacher à lui de toutes nos forces sans que l’âme se donne de la peine.
Cherchons à toucher sa vie dans la chair, afin de mener la nôtre avec humilité. Attachons nous à sa Passion, afin de supporter ce qui nous afflige en cherchant à l’imiter. Et goûtons l’ineffable économie qui le fit descendre jusqu’à nous : quand l’âme aura goûté à sa douceur, nous connaîtrons alors que le Seigneur est bon (cf. Ps 33(34),9). Outre tout cela, ou plutôt avant tout cela, croyons-le, ayons dans ce qu’il nous dit une foi inébranlable, acceptons chaque jour ce que nous envoie sa providence. Et quoi qu’elle nous apporte, accueillons-le avec action de grâce, dans la joie et de tout notre cœur, afin d’apprendre à ne regarder que Dieu seul, qui gouverne l’univers par les raisons divines de la sagesse. Quand nous faisons tout cela alors nous ne nous trouvons sans doute pas loin de Dieu, s’il est vrai que la piété est une perfection jamais accomplie, comme a dit l’un de ces hommes qui portaient Dieu et étaient parfaits en esprit. (…)
Le souvenir joyeux de Dieu, c’est-à-dire Jésus, joint à l’ardeur du cœur et à une aversion salvatrice, dissipe naturellement tous les sortilèges des pensées, les réflexions, les raisonnements, les imaginations, les formes ténébreuses, en un mot tout ce par quoi le malfaisant se prépare à combattre les âmes et les affronte, cherche à les décourager et les engloutit. Mais si on l’invoque, Jésus consume tout facilement. Car notre salut n’est en nul autre que dans le Christ Jésus. Le Sauveur l’a d’ailleurs dit lui-même : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5).
Philothée le Sinaïte, moine et higoumène du monastère du Buisson ardent
Chapitres neptiques, n° 20, 22 (Philocalie des Pères neptiques ; trad. J. Touraille, éd. DDB-Lattès)