Samedi 10 avril : «Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création»
Méditons aujourd’hui, samedi Octave de Pâques, année B
Ressuscité de grand matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d’abord à Marie Madeleine, de laquelle il avait expulsé sept démons. Celle-ci partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s’affligeaient et pleuraient. Quand ils entendirent qu’il était vivant et qu’elle l’avait vu, ils refusèrent de croire. Après cela, il se manifesta sous un aspect inhabituel à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. Ceux-ci revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus. Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu’ils étaient à table: il leur reprocha leur incrédulité et leur endurcissement parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité. Puis il leur dit: «Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création».
«Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création»
Aujourd’hui comptant sur Jésus ressuscité, nous devons redécouvrir l’Evangile comme une « bonne nouvelle ». L’Evangile n’est pas une loi qui nous opprime. Nous avons pu parfois tomber dans la tentation de penser que ceux qui ne sont pas chrétiens sont plus tranquilles que nous et font ce qu’ils veulent, alors que nous nous devons obéir à une liste de commandements. C’est une vision des choses purement superficielle.
Personnellement, une de mes principales préoccupations est que l’Evangile se présente toujours comme une bonne nouvelle, une nouvelle joyeuse, qui nous remplit le cœur de joie et de consolation.
L’enseignement de Jésus est évidemment exigeant, mais Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus nous aide à le percevoir réellement comme une bonne nouvelle, car pour elle l’Evangile n’est rien d’autre que la révélation de la tendresse de Dieu, de la miséricorde de Dieu pour chacun de ses enfants, et qu’il indique les lois de la vie qui mènent au bonheur. Le centre de la vie chrétienne est d’accueillir avec reconnaissance la tendresse et la bonté de Dieu – révélation de son amour miséricordieux – et de se laisser transformer par cet amour.
L’itinéraire spirituel pris par la petite Sainte Thérèse, le « petit chemin », est un authentique chemin de sainteté, un chemin ouvert à tous, fait de telle façon que personne ne puisse se décourager, ni les plus humbles ni les plus pauvres, ni les plus pécheurs. Thérèse est ainsi en avance sur le Concile Vatican II qui affirme avec certitude que la sainteté n’est pas un chemin exceptionnel, mais un appel pour tous les chrétiens, dont personne ne doit être exclu. Même le plus vulnérable et le plus misérable des hommes peut répondre à l’appel de la sainteté.
Cette sainteté consiste en un « chemin de confiance et d’amour ». Ainsi, « l’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au ciel ce sont tes bras, Jésus ! » (…). Toi, Mon Dieu, tu as dépassé mes espérances, et je veux chanter tes miséricordes » (Sainte Thérèse de Lisieux).
Père Jacques PHILIPPE (Cordes sur Ciel, France)