Dimanche 15 mars 2020

Dimanche, 3ème dimanche du Carême, année A

Si tu savais le don de Dieu…

A midi la lumière est au Zenit, la soif, un puits, une femme samaritaine, Jésus : dans ce long et magnifique Évangile selon Saint Jean proclamé ce dimanche s’adresse à nous. Ce sont des mots qui demeurent gravés au fond de notre cœur et sont lumière pour nos pas : « Si tu savais le don de Dieu …» (Jean, IV, 10).

Comme un cerf altéré cherche l’eau vive,
Ainsi mon âme te cherche, toi, mon Dieu
Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant. (Ps.41)

Chacun d’entre nous est aimé de Dieu ; chacun d’entre nous a du prix à Ses yeux.

Tels que nous sommes, avec nos talents et nos faiblesses, Dieu nous aime. Il nous a donné Son Fils pour qu’Il vienne à notre rencontre ; Christ sauveur, pierre sur laquelle se brisent nos péchés. Saurons-nous jamais jusqu’où va l’amour de Dieu pour chacun de nous ?

Reconnaître en nous le don de Dieu conduit à la joie de se savoir aimé personnellement et totalement , à la paix, au rayonnement missionnaire.

Comme la femme Samaritaine, chacun s’émerveillera de sa propre dignité, bien au-delà de la perception qu’il a de lui-même et des blessures de son âme. Car cet évangile de Carême nous donne de comprendre notre existence à Partir de Dieu. Comme le dirait un anthropologue chrétien Adolphe Guesché: « Dieu pour penser »…

Il nous faudra comme nos catéchumènes emprunter un chemin parfois escarpé.  C’est un combat contre les pesanteurs, les ténèbres qui nous entourent,  ou sont en nous, avec pour nous y aider les armes pacifiques de la prière, du jeûne et du partage. « Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur » de l’amour du Christ pour nous (St Paul, Ephésiens III, 18).

Le Carême est une bienveillante invitation à changer de manière de vivre et d’être afin d’ y trouver les traces de la présence du Christ, source inépuisable d’eau vive, et connaître la joie de Pâques.

Alors en ce jour partons résolument de la Parole de Dieu non pour nous juger indigne du Seigneur et souvent stagner , mais afin de de repartir du Christ et accueillir le don de Dieu… Si tu savais nous dit il !

Père Marc