« Père, glorifie ton Fils » (Jn 17, 1b-11a)
Alléluia. Alléluia.
Je ne vous laisserai pas orphelins, dit le Seigneur ;
je reviens vers vous, et votre cœur se réjouira.
Alléluia. (cf. Jn 14, 18 ; 16, 22)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus leva les yeux au ciel et dit :
« Père, l’heure est venue.
Glorifie ton Fils
afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair,
il donnera la vie éternelle
à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle,
c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu,
et celui que tu as envoyé,
Jésus Christ.
Moi, je t’ai glorifié sur la terre
en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire.
Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père,
de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe.
J’ai manifesté ton nom
aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner.
Ils étaient à toi, tu me les as donnés,
et ils ont gardé ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu
que tout ce que tu m’as donné vient de toi,
car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données :
ils les ont reçues,
ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi,
et ils ont cru que tu m’as envoyé.

Moi, je prie pour eux ;
ce n’est pas pour le monde que je prie,
mais pour ceux que tu m’as donnés,
car ils sont à toi.
Tout ce qui est à moi est à toi,
et ce qui est à toi est à moi ;
et je suis glorifié en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ;
eux, ils sont dans le monde,
et moi, je viens vers toi. »

– Acclamons la Parole de Dieu.


Commentaire

En ce 7°Dimanche de Pâques situé entre l’Ascension de Jésus vers le Père et le don de l’Esprit Saint à la Pentecôte, nous sommes invités à rendre gloire à Dieu !

« Les Apôtres, après avoir vu Jésus s’en aller vers le ciel, retournèrent à Jérusalem ». (Première lecture) Ils observent les consignes que le Christ ressuscité leur a données : « Demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus d’une force venue d’en haut ». (Lc 24,49) Saint Luc indique que « tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière ». L’Evangéliste cite les noms des présents : ce sont les mêmes qui ont accompagné Jésus tout au long de Sa vie terrestre. Témoins de Sa Mort et de Sa Résurrection, ils vont pouvoir manifester la gloire de Dieu grâce à l’Esprit Saint.

Car Jésus envoyé par le Père pour le Salut du monde confie à Son Eglise la responsabilité de poursuivre Sa Mission. Mais le disciple n’est pas au-dessus du Maître, aussi Saint Pierre nous encourage-t-il : « Si l’on vous insulte pour le Nom du Christ, heureux êtes-vous, parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous ! ». (Deuxième lecture)

L’évangile de ce Dimanche nous rapporte le début de la dernière prière de Jésus avec Ses disciples, avant Sa Passion. Souvent qualifiée de « sacerdotale » cette prière illustre plutôt la position de Jésus, le « Bon Berger », soucieux du bien-être de ses disciples.

« Père, l’Heure est venue. Glorifie Ton Fils afin que le Fils Te glorifie ». L’Heure, selon Saint Jean, est le moment où se reconnaît la plénitude du Mystère de Jésus Sauveur, dans une conjonction de la mort et la vie, l’abaissement et l’élévation, un total abandon et un don surabondant. Il s’agit de l’Heure de la Croix, englobant aussi bien l’évènement douloureux de la Passion que le récit lumineux de Pâques. La gloire – qui n’est pas la renommée mais le « poids » réel d’un être, selon l’étymologie du mot hébreu – c’est la révélation de l’Etre même de Dieu manifestée à travers la parfaite relation d’amour unissant le Père et le Fils. La prière de Jésus ouvre donc le récit de la Croix (Passion et Résurrection) et le qualifie comme l’Heure par excellence de la mutuelle révélation et glorification du Père et du Fils.

Puis Jésus prie pour les disciples que le Père lui a donnés, avec cette Parole inouïe : « Je suis glorifié en eux ». Si Dieu veut que tout homme soit sauvé, Il ne peut rien pour celui qui refuse d’être sauvé.

Le Fils de Dieu est bien notre unique Médiateur avec notre Père :

– Vrai homme, Jésus a pris sur Lui notre péché jusqu’à nous donner Sa Vie sur une Croix par amour pour nous et du Père dont Il a révélé « le Nom », l’identité de Son Etre : « Dieu est Amour ». (1Jn 4,8)

– Vrai Dieu, le Père l’a ressuscité avec « le pouvoir de donner la Vie éternelle ». Le verbe « donner » revient 10 fois dans notre Evangile, comme le dit Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus : « Aimer c’est tout donner et se donner soi-même ». Et la Vie éternelle « c’est qu’ils Te connaissent, Toi le seul vrai Dieu, et Celui que Tu as envoyé, Jésus Christ ». Car dans la Bible, la connaissance est plus qu’intellectuelle, elle est existentielle ; connaître Dieu c’est « naître avec Lui », renaître par la force de l’Esprit d’amour, se laisser aimer, façonner, diviniser par Dieu qui veut restaurer en nous « Son image et Sa ressemblance » que le péché avait déformé.

La Vie éternelle ou divine commence donc sur terre par la foi en Jésus, la Parole vivante de Dieu, « le Verbe fait chair » : « Celui qui mange Ma Chair et boit Mon Sang demeure en Moi et Moi en lui… Il a la vie éternelle et Moi Je le ressusciterai au dernier jour ». (Jn 6,51-58)

A la suite de Jésus prenons le temps de prier ! La Tradition chrétienne comprend trois expressions majeures de la vie de prière : (CEC n°2700-2724)

1) La prière vocale répond à notre nature humaine. Nous sommes corps et esprit, aussi nous éprouvons le besoin de traduire extérieurement nos sentiments. A l’exemple du Christ priant son Père et enseignant le Notre Père à ses disciples.

2) La méditation est une recherche priante qui met en œuvre la pensée, l’imagination, l’émotion, le désir. A partir de textes de la Bible, le plus souvent, l’esprit cherche à comprendre le pourquoi et le comment de la vie chrétienne, et il se confronte ainsi à la réalité de notre vie : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? »

3) L’oraison mentale « n’est à mon avis, qu’un commerce intime d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé ». (Sainte Thérèse de l’EJ) L’oraison est un regard de foi fixé sur Jésus, un silencieux amour. On ne fait pas oraison quand on a le temps : on prend le temps ! On ne peut pas toujours méditer, mais on peut toujours entrer en oraison, indépendamment des conditions de santé, de travail ou d’affectivité.

Rendons gloire à Dieu en persévérant sérieusement dans la prière : « Le combat de la prière est inséparable du ‘combat spirituel’ nécessaire pour agir habituellement selon l’Esprit du Christ car on prie comme on vit, parce qu’on vit comme on prie ». (CEC n°2753) Amen !

Père Patrice

Chers amis,

Comme vous le savez, nous avons maintenant l’autorisation de célébrer publiquement la messe avec la participation des fidèles. C’est une joie profonde de nous retrouver très bientôt.
Pour nous, cette joie commencera lundi 25 mai à 9h. La messe sera célébrée dans nos deux paroisses. Oui, vous l’avez bien compris, il n’y aura pas de messe célébrée avec assemblée ces 23 et 24 mai. Pourquoi ? Car nous voulons que les gestes barrière soient respectés. Mais nous nous retrouverons pour célébrer ensemble la fête de la Pentecôte.

Aussi à partir du lundi 25 mai, les messes reprennent avec le port du masque obligatoire dès l’âge de 11 ans, une distanciation physique d’un mètre minimum. A l’entrée des églises, vous vous désinfecterez les mains avec du gel hydroalcoolique. Les bénitiers seront vides, les portes des églises ouvertes et je vous invite à respecter la signalitique et les instructions des équipes d’accueil.
Comme durant tout le temps du confinement, l’adoration eucharistique et les confessions continuent. L’accueil des prêtres reprendra les mardi, jeudi et vendredi de 17h à 19h dans les deux paroisses.

Les messes en semaine seront célébrées du mardi au vendredi à 9h dans l’église. Les messes dominicales seront célébrées le samedi à 18h, le dimanche à 9h, 11h, 16h et 18h.
Afin d’accueillir au mieux et de respecter les gestes barrière, nous vous prions de bien vouloir vous inscrire pour la messe dominicale sur l’application La Messe
ou par téléphone au 01 41 10 05 92 du mercredi au vendredi de 10h à 12h.

La messe du 7ème dimanche de Pâques, ce dimanche 24 mai sera retransmise sur la chaîne Youtube des paroisses et sur les sites internet des paroisses.

Dans la joie de vous retrouver, nous aurons toujours besoin de personnes pour assurer l’accueil et l’accompagnement des flux de personnes dans notre église.
Soyez assurés de ma prière et de la joie de vous retrouver.

Père Marc

 

Neuvaine pour demander des vocations sacerdotales pour le diocèse de Nanterre, par l’intercession de l’Abbé Daniel Joëssel (1908-1940), vicaire à la paroisse Sainte-Geneviève à Asnières-Sur-Seine.

« Il offrit le sacrifice de sa vie pour le sacerdoce »

du 22 au 30 mai 2020 entre le jeudi de l’Ascension et la Pentecôte.

 

A partir du mardi 26 mai, l’accueil paroissial sera ouvert et assuré par les prêtres de notre paroisse les mardi, jeudi et vendredi de 17h à 19h.

Confessions à ces mêmes heures.

« Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur » (Jn 14, 15-21)

Alléluia. Alléluia.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ;
mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui.
Alléluia (Jn 14, 23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Si vous m’aimez,
vous garderez mes commandements.
Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Défenseur
qui sera pour toujours avec vous :
l’Esprit de vérité,
lui que le monde ne peut recevoir,
car il ne le voit pas et ne le connaît pas ;
vous, vous le connaissez,
car il demeure auprès de vous,
et il sera en vous.
Je ne vous laisserai pas orphelins,
je reviens vers vous.
D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus,
mais vous, vous me verrez vivant,
et vous vivrez aussi.
En ce jour-là, vous reconnaîtrez
que je suis en mon Père,
que vous êtes en moi,
et moi en vous.
Celui qui reçoit mes commandements et les garde,
c’est celui-là qui m’aime ;
et celui qui m’aime
sera aimé de mon Père ;
moi aussi, je l’aimerai,
et je me manifesterai à lui. »

– Acclamons la Parole de Dieu.


Méditation 

La Parole de Dieu de ce Dimanche nous prépare à l’Ascension du Seigneur et à la Pentecôte où viendra « un autre Défenseur » : l’Esprit Saint qui nous fait vivre de la Vie même de Dieu.

Le soir du Jeudi Saint, après leur avoir lavé les pieds, Jésus s’entretient longuement avec Ses disciples pour la dernière fois. Pour les réconforter devant la séparation imminente et la tourmente qui se prépare, Jésus parle de Son Père et de la relation qui l’unit, Lui le Fils à Son Père : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi je prierai le Père, et Il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité ».

C’est l’accomplissement de la promesse d’une nouvelle Alliance qu’annonçait, au Nom du Seigneur, le prophète Ezéchiel : « Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau… Alors vous suivrez mes lois et vous observerez mes commandements ». (Ez 36,26-27) Cette transformation accomplie par Dieu rend possible la nouvelle Alliance, une relation d’amour personnelle entre Dieu et les croyants. Car l’obéissance biblique n’est jamais une soumission servile mais une adhésion du cœur, dans la foi, à la volonté, au dessein d’amour de Dieu.

« Il vaut mieux pour vous que je m’en aille, car, si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ». (Jn 16,7) Cet autre verset de Saint Jean nous oriente vers une compréhension éminemment positive de la « disparition » du Christ à l’Ascension qui est aussi Son passage vers le Père. Jésus, le premier « Défenseur », ne pouvait pas toujours demeurer avec Ses disciples, car dans Sa nature humaine, Il était nécessairement limité dans le temps et l’espace.

Pourtant « l’Esprit de vérité » ne remplace pas Jésus puisqu’Il dit à ses disciples : « Je ne vous laisserai pas orphelin, je reviens vers vous ». Par ce mot « orphelin », Jésus évoque une nouvelle fois son départ. Mais Il nous promet qu’Il ne nous laissera pas seuls, abandonnés à nous-mêmes. Il nous promet l’Esprit Saint, tout en disant curieusement ici : « Je reviens à vous ». Expression qui indique bien que l’Esprit et Lui ne font vraiment qu’un, que l’action de l’Esprit ne fera que manifester l’action de Jésus glorifié. Il n’y a pas d’autre Révélation à attendre !

« Le monde ne me verra plus, mais vous vous me verrez vivant, et vous vivrez ». La promesse de Jésus vise non seulement Ses « rencontres », après Pâques, avec ses disciples, mais aussi Sa nouvelle Présence auprès de tous les croyants.

L’Esprit va leur donner ce « regard intérieur » de la foi capable de « le rencontrer » vivant, au plus intime de leur cœur dans les sacrements, particulièrement l’Eucharistie, et au sein de la communauté des frères et des sœurs.

Et non seulement l’Esprit nous permet de « voir » Jésus vivant, dans la foi, mais Il nous permettra de vivre de Sa Vie nouvelle, de participer à Sa Vie divine, d’être des vivants. Et cette expérience est imminente indique Jésus : « En ce jour là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi et moi en vous ». En « ce jour-là », c’est-à-dire à partir du Jour de Sa Résurrection. Les manifestations pascales ne seront pas un terme mais le début d’une Présence permanente.

Aussi avec l’aide de l’Esprit Saint, notre mission de baptisés est d’annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, à l’exemple de Philippe. (Première lecture) Après la lapidation d’Etienne, l’un des Sept Juifs hellénistes (c’est-à-dire qui parlent grec) choisis pour le service des veuves de la communauté, ses amis ont dû fuir Jérusalem et la persécution des grands prêtres. Cette fuite providentielle aboutit à l’évangélisation d’autres contrées. (Ac 8,1-4) Ainsi Philippe part en Samarie, selon la Parole de Jésus : « Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’à toute l’extrémité de la terre ». (Ac 1,8)

Les Apôtres restés à Jérusalem ne peuvent que constater le succès de l’évangélisation de Philippe en Samarie qui réunit symboliquement les anciens royaumes d’Israël et de Juda. Mais Philippe donnait un baptême au seul « Nom du Seigneur Jésus ». Aussi, Saint Pierre et Saint Jean après avoir prié pour les Samaritains ainsi baptisés leur imposent les mains pour qu’ils reçoivent l’Esprit Saint. Car sans Lui, personne ne peut dire que « Jésus est Seigneur ». (1 Co 12,3).

Il n’est donc pas facile, pas plus hier qu’aujourd’hui, de témoigner de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ dans un milieu indifférent, voire hostile, comme c’était le cas pour les premiers chrétiens. Mais comme l’écrit Saint Pierre, « [Jésus] le juste, dans Sa Chair, Il a été mis à mort ; dans l’Esprit, Il a été rendu à la vie ». Aussi n’ayons pas peur de « rendre raison de l’espérance qui est en nous, avec douceur et respect », à travers nos paroles, mais surtout nos actes. (Deuxième lecture)

Et, rappelons-nous cette phrase d’un écrivain chrétien : « Ne parlez jamais de Jésus Christ si on ne vous interroge pas, mais vivez de telle manière qu’on vous interroge ». Amen.

Père Patrice