Les chapiteaux historiés des colonnes de la crypte

Les différentes facettes des piliers de la crypte sont rehaussées de couleurs douces.
Ils présentent avec finesse des épisodes de l’Ancien Testament, de la vie de Jésus, ainsi que de la vie des Saints et de l’Eglise jusqu’à l’époque contemporaine.

Y-a-t-il 12 piliers ? Donc 48 scènes.

L’Ancien Testament

La création de l’homme et la femme

  • Main créatrice de Dieu,
  • Adam le « glaiseux » ; l’homme est lié aux végétaux,
  • Eve se reçoit de la main de Dieu,
  • Sommeil mystérieux d’Adam – il dort pendant la création d’Eve. Sa création est un mystère pour Adam.

La création des animaux

  • Main divine car on ne représente pas Dieu dans l’Ancien Testament. La main est symbole de l’action Créatrice et bénéfique de Dieu.
  • Eléphant, chacal, gazelle, ibis, oiseaux, poissons, végétaux…

La création des étoiles

Adam et Eve chassés du Paradis terrestre, tristes, portent le fruit défendu

  • L’Ange bleu les chasse du Paradis.

Caïn tue son frère Abel qui est en train de faire un sacrifice (agneau immolé)

  • Au pied de l’agneau surgit une fleur, fruit du sacrifice. Au dessus d’Abel, la fumée atteint directement le Ciel. Au dessus de Caïn, la fumée prend un chemin sinueux pour atteindre le Ciel ; Caïn se cache les yeux alors qu’il est en train de tuer son frère.

Arche de Noé

Moïse sur le mont Sinaï, tient les tables de la Loi ; figure solennelle ; le vent souffle, éclairs…

Le Nouveau Testament

L’Annonciation – l’Ange bleu accueille Marie au Paradis. Lys : symbole de la pureté.

L’Epiphanie – âne auréolé (l’artiste aimait beaucoup les ânes). Joseph vénère l’enfant Jésus. Jésus siège en gloire + annonce de la croix par ses bras grands ouverts.

Nazareth (même thème que dans la chapelle St Joseph dans l’église)

Jésus enseigne au milieu des docteurs : Jésus rayonne de lumière / Docteurs vieux, rudes, fixés, à l’écoute.

Baptême du Christ – Jésus dans le Jourdain, souffle de l’Esprit. L’arc en Ciel : symbole de l’Alliance. Jean Baptiste porte la Croix.

L’appel des premiers apôtres – mains qui accueillent, qui prient, qui célèbrent Dieu.

Bon berger – Harmonie du thème

Multiplication des pains

Le Bon samaritain

Le retour de l’enfant prodigue

La guérison du paralytique

Le festin du mauvais riche alors que le pauvre frappe à sa porte – Tête de mort: symbole de vanité.

Résurrection de Lazare

La tempête apaisée (vent tourbillonnant)

Jésus dans le désert – La prière, source de fécondité: ce qui est au pied du Christ reverdit.

Les Tentations: Jésus dans un étau – grandeur des mains symbole de la puissance spirituelle. 3 démons représentant l’avarice – convoitise, l’orgueil, la médisance.

La Cène inspirée de l’art nègre

La flagellation

La Crucifixion – Bras immenses de Dieu

La Résurrection – Jésus en pagne blanc. Les soldats sont terrassés par la lumière.

Les pèlerins d’Emmaüs

L’Ascension – Vêtement bleu évoque le Ciel.

La Pentecôte: l’Esprit couvre l’Eglise. Union Vierge et Eglise.

Trinité: Père dans sa gloire, Fils portant la couronne d’épine, rappel de la Croix, Tous les 2 reliés avec l’Esprit Saint. A gauche la main créatrice du Père ; à droite, la main tient le monde.

Les Saints et l’Eglise

Lapidation d’Etienne, disciples des apôtres dans la première communauté chrétienne de Jérusalem. Diacre et premier martyr

Lettres de Saint Paul en prison

Saint François d’Assise (1181-1226), religieux italien, fondateur de l’ordre des frères mineurs (o.f.m., couramment appelé ordre franciscain) caractérisé par la prière, la pauvreté, l’évangélisation et le respect de la création. Il est canonisé dès 1228 par le pape Grégoire IX et célébré comme saint le 4 octobre dans le calendrier liturgique. Harmonie entre l’homme et la création.

Saint Dominique, (né v. 1170 en Espagne et mort en 1221 à Bologne, Italie), fondateur de l’ordre des frères prêcheurs appelés couramment « dominicains ». Canonisé en 1234. Fêté le 8 août. L’Etoile symbolise la Parole de Dieu ; le Lys : la pureté.

1ères messes dans les catacombes ; corps de martyrs s’offrent en sacrifice.

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), béatifié en 2005, ordonné prêtre à 43 ans qui a longuement vécu dans le désert algérien ⇔ l’Eglise envoyée aux Nations.

L’abbé Cardijn, fondateur de la JOC Jeunesse Ouvrière Chrétienne

Saint Ignace de Loyola (1491-1556) fondateur et premier Supérieur général de la Compagnie de Jésus — en latin abrégé SJ pour Societas Jesu — congrégation catholique reconnue par le pape Paul III en 1540.

Saint Benoit, Benoît de Nursie, ou saint Benoît pour les catholiques et les orthodoxes ( vers 480 ou 490 – †547), fondateur de l’ordre bénédictin. Il est vénéré deux fois dans l’année en Occident, le 11 juillet (fête), date anniversaire de la translation de ses reliques à l’abbaye de Fleury, et le 21 mars (mémoire), anniversaire de sa mort, et le 14 mars en Orient.

Sainte Thérèse dans son Carmel,

1ère ordination d’évêques de toutes races (cf les couleurs rouge/noir/jaune) par le pape Pie XI (né en 1857, élu pape en 1922, meurt en 1939) qui ordonne les 6 premiers évêques chinois en 1925

Autres éléments remarquables de la crypte

Les statues autour du choeur

Saint Paul, à droite, homme instruit, certaine austérité du regard. Porte l’épée : symbole de la Parole de Dieu (« la Parole comme un glaive qui vient toucher notre cœur »).

Saint Pierre, à gauche, douceur et mansuétude. Avec son immense clé du Royaume des cieux. La main immense illustre son pouvoir.

Tous deux portent la kippa : montre notre héritage juif. Saint Paul et Saint Pierre sont dans la continuité. (id pour nos évêques avec leur calotte).

Saint François d’Assise, œuvre du sculpteur Jean-Lambert Rucki

Chapelle de gauche : Vierge présentant la Croix. Le Christ, enfant glorieux, est sur la Croix. La Vierge s’efface devant le Fils. (Même image sur la façade de l’église : Sainte Thérèse porte la Croix, s’efface devant la Croix).

Icône

La mosaïque de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face

Monogramme du Christ JSH : Jésus Sauveur de l’Homme – L’enfant Jésus a les bras étendus. Il porte une chasuble > Christ prêtre.
– A droite, la Sainte Face.
– Au fond, l’arc de l’Alliance.
Icône byzantine.

Les fresques au fond de la crypte

Sainte Thérèse, en gloire, incite à la prière.
– A gauche, elle est à genoux devant la Croix.
– A droite, mort de Thérèse sous la Croix.

Remarquer la signature de Jean Lambert Rucki.

Les Vitraux de la Crypte

Aux chapiteaux répondent des vitraux d’André Pierre, maître verrier de l’atelier d’Auguste Labouret.

Ils utilisent une technique moderne pour l’époque, 1930, dite de la «Dalle de Verre», – morceaux de verre enchâssés dans du ciment -.
Cette technique conduit à une simplification des formes et accentue la symbolique christique des verrières.